Le Cambodge, une toute autre histoire
Dimanche 17 juillet, nous possons la frontiére sans verser de pot-de-vin et sans soucis
Changement de décors, pas de transport en commun, on se retrouve dans un taxi climatisé sur un chemin tout défoncé, en terre rouge.
Notre premiere halte se fera a Along Veng par 40 degrés.
Quoi de plus normal que d'avoir des cochons dans son dos !
Voilá á quoi ressemble une station essence :
Petit tour á la boucherie, meme si on reve d'une cote de boeuf, on n'a rien acheté.
Mais notre repas de ce midi vient surement d'ici, on essaie de ne pas y penser.
Pas de transports en commun, seul des taxis dans ces coins reculés du Cambodge (á des prix exorbitants).
Du coup on tente le stop et ca marche plutot bien : un couple de locaux nous a gentillement déposé au pied de la montagne, aprés plus de 70 kms faits en leur compagnie.
En route pour le temple Khmer de Preah Vihear frontalier avec la Thailande.
Aprés 5 mn de marche, les 5 Kms restants (et 700 métres de dénivelés) se font á l'arriére d'un vieux pick-up conduit par des militaires.
On ne suit pas trop les actualités, mais on a vite compris que le site touristique s'est transformé en terrain militaire !
Avant de pouvoir accéder au site, on s'est acquité d'un laissez-passer et avons franchis 3 postes de surveillance.
Atmosphére étrange, nous sommes les seuls touristes...
Mais nous sommes accueillis trés chaleureusement par les militaires Cambodgiens.
Un militaire en surveillance et un touriste avec son sac á dos.
Ce sont les ruines d'un temple de la période Angkorienne.
Site magnifique "juste pour nous"
Magnifique vue sur les plaines Cambodgiennes.
Les militaires sont fiers de nous accueillir et nous parlent de l'affrontement avec la Thailande.
On se fait ramener par un pick-up d'officiers militaires jusqu'au poste de controle.
Le retour au village (27 km) se fera á 3, plus nos 2 sacs sur une petite moto conduite par un super gentil officier qui a eu pitié de nous ! Pas si facile, un bol de soupe bien mérité (et s'il vous plait du pain !!!)
Cours de Khmer, donné par de jeunes moines á Tbeng Mintchey.
JL note (en phonétique) sur son précieux petit carnet.
Aprés la boucherie, la poissonnerie...
et la maréchaire
En route pour rejoindre Stung Treng... á seulement 170 kms
Nous sommes rapidemment pris en stop et 60 kms plus loin, on initie les locaux au Yam.
14h, 2 litres d'eau dans le sac, un paquet de gateaux, c'est reparti pour les 110 kms restants sous 40 degrés !
Trés peu de trafic, on reste confiant...
Aprés 1h de marche et aucun véhicule á plus de 2 roues, notre "sauveur" arrive.
Il nous dit qu'il est impossible de rejoindre Stung Treng dans l'aprés-midi et que le prochain village est a 35 km.
Il nous embarque, mais c'est rapidement impossible a 3 sur la meme moto et sur une route qui se transforme en chemin étroit, boueux et plein de trous (inaccessible aux 4 roues).
Du coup, une 2éme moto prend le relais.
Arrivé dans un village perdu au milieu de la jungle (oú toujours personne ne parle anglais), notre "sauveur" nous arrange le couvert et le logis, chez ce qui nous semble etre le chef du village.
On devient rapidement l'attraction du village.
Douche au puit bien méritée.
Séance détente : Meg joue á l'élastique avec la petite de nos hotes.
Aprés un bon repas (beaucoup de riz) en famille...
Notre chambre pour la nuit.
Tout cet accueil et cet aide s'est fait gracieusement et gentillement.
C'est moment inoubliable et extraordinaire, partagé avec des locaux.
Le lendemain matin, encore á 70 km de notre objectif, ils organisent notre convoit.
Une moto pour nous (avec chauffeur) et une autre pour nos baggages !
Aprés une nuit de pluie, pas si facile !
Nous sommes arrivés á bon port en pleine forme, quoi qu'un peu fatigués.
Aprés une journée relaxe, nous sommes de retour sur la route.
Toujours en stop, toujours la saison des pluies, toujours des gens trés gentils et toujours une solution !
En route vers l'extreme Nord-Est et la ville de Ban Lung pour encore plus d'aventures.
Arrivée á Ban Lung aprés plus de 3h sur des cartons et sous une bache.
La ville est surnommée "ville rouge", devinez pourquoi...